dimanche 22 avril 2007

Big Shoot - Usine C

Bon! Fallait bien que je fasse ma petite critique!

Je suis allé voir Big Shoot de Kofi Kwahulé (auteur venant de la Côte d'Ivoire) mardi dernier (autant dire une éternité...) et... mon dieu!

Quand la pièce fut commencée, je ne fus pas bien certaine de pouvoir supporter pendant une heure et vingt, sans entracte, un truc de ce genre. Dès le commencement, une pluie d'insultes. Mes chastes oreilles furent vaguement choquées, mais bon. Puis, ça débute pour de vrai. ... Je ne comprends pas plus non plus... une sorte d'interrogatoire. Mais plus la pièce continue, plus on rentre dans "l'histoire". Bref, c'est accrocheur.

En gros (soit, d'après ce que j'ai compris...) ce sont les deux derniers hommes de la Terre(?). Il y a comme une sorte de jeu du chat et de la souris. L'un doit tuer, l'autre doit être tuer. L'un est un artiste qui comme œuvre, fait des meurtres, et l'autre, la victime. La dernière victime sera-t-elle le chef d’œuvre de l'artiste? Mais, la victime, est-ce vraiment celui qu'on croit?

Enfin, j'essaie de résumer ça de manière à rendre ça attirant, j'ai beaucoup apprécié, quoique le spectacle n'est pas vraiment pour âmes sensibles. Ce fut toff à supporter, par moment, il y a beaucoup de violence, tant physique que verbal, mais quand même... enfin!

L'ont dit qu'on apprécie vraiment un spectacle seulement s'il nous fait de l'effet plus tard. Ben, c'est le cas présentement.

Et puisque je vous aime, chers lecteurs (autrement dit, je t'aime, maman), j'ai décidé de vous offrir un vrai résumé:

En collaboration avec le Festival International de Littérature, nous recevions pour la première fois en 2004 Kristian Frédric avec La Nuit juste avant les forêts et l’inoubliable Denis Lavant. L’Usine C l’accueille à nouveau pour la reprise de Big Shoot, cette production « coup de poing » superbement interprétée qui nous a fait découvrir un auteur ivoirien et qui a été unanimement louangée par la critique. Deux hommes se retrouvent face à face : l’un est bourreau, l’autre, la victime.

Deux êtres qui ensemble jouent leurs dernières cartes en esquissant un dernier tango avec la mort. Une pièce où la violence n’est qu’une mascarade et traduit l’élan suicidaire d’une humanité au bout du désir. Nous pourrions être sur les bords du Jourdain ou encore dans Sarajevo assiégé, nous pourrions nous trouver dans cet endroit du monde où la mort devient un spectacle, une mise en scène de notre propre démission.

Une écriture avec des mots qui sonnent et où les gros mots prennent leur place comme dans une partition musicale. Une écriture métissée d’un auteur né en Afrique, fasciné par les films américains et le Jazz, mais dont la langue est le français.

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