mercredi 12 septembre 2007

La colère

L’arabe pris ce qui restait de sa femme dans ses bras.

Se traîna, parmi les débris, à la recherche de son fils.

Ce qui restait de sa femme, toujours dans ses bras.

Il le trouva, un peu plus loin,

Parmi les débris d’un ancien restaurant.

Il y manquait le pieds gauche.

Le sang de sa femme, le sang de son fils

Sa chemise était rouge.

La vie de l’arabe, parti en fumée,

En bombes,

En cris.

Il poussa un hurlement, digne de sa fureur

Mais la fureur l’avait quittée il y a bien longtemps.

Lorsque sa fille aînée fut tuée sous une bombe.

Il continua à hurler, à pleurer.

Sa détresse.

Un soldat qui passait par là,

Se senti menacer par la peine de l’arabe.

Leva son AK-47.

Le cri cessa

Un troisième corps,

un trou dans la tête.

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