samedi 27 octobre 2007

Moi et les téléromans de l'après-midi

Avez-vous remarqué à quel point tomber amoureuse de quelqu'un d'adorable qui n'est pas un moron fini est nuisible pour l'inspiration? Soudainement, dans votre tête, vous ne voyez plus que des nuages roses, des calinours, des coeurs qui battent l'unisson et des colombes virevoltantes avec de jolis rubans roses dans leur bec, etc.

Et quand vous êtes habituée à écrire des nouvelles sanglantes et horribles (mais oh! combien amusante pour l'auteur), soudainement, cette assaut de bonheur peut être néfaste pour la créativité.

En effet, il se produit un bogage au niveau des neurones du sadisme dans votre cerveau. Comment continuer à écrire des histoires ou tout le monde finit décapité/suicidé/violé/etc quand vous avez envie d'embrasser la planète entière? Quand vous finissez par écrire que Bernardine découvre qu'elle est défigurée , suite à un attentat terroriste, vous avez une soudaine bouffée de pitié (et d'amour pour le caillou tant aimé) et décidez qu'elle gagne le gros lot du 6/49 et part à Cuba refaire son visage de lolita.

Vos scénarios deviennent d'un kitch gluant et visqueux, empreint de cuculterie mièvre rose nanane (et un peu mauve fadasse, aussi). Vous pourriez quasiment les proposer aux Feux de l'Amour.

...

ah tien, c'est justement ce que je vais faire.

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