lundi 22 octobre 2007

Vite! cachez cette fougère que je ne pourrais voir!

Il court, il court, l’homme-poème. Il court et rien derrière lui, le rien le suit. Le vide immense l’englobe. Le suffrage des illettrés le submerge. Alléluia! Un arbre à banane! Il y grimpe, s'accroche au mat de misaine, les lianes entourent son corps rose. Il ressemble à un saumon. Mmm, du saumon. Frais ou salé, monsieur? Je ne sais pas, mais l’important, c’est que ça se mange avec une cuillère. Un e ou pas de e? Les deux orthographies sont possibles, mais cheval ne s’écrit pas chevals mais cheveux. Oh! Répétition! Vite, la flagellation pour dénoncer un tel manque de rigueur à la charte des droits de la langue française. Tirez la langue, je vous pris. Aaah, elle est bien belle, ma langue. Et que dire de ces papilles gustatives? Elles goûtent bien les gouts et les saveurs, mais sont indifférentes aux mouches noires. Je n’aime pas les mouches d’automne, qui font biz biz à côté de mon oreille quand j’essais de dormir. Vite! Une loi-bâillon, afin de faire taire ces extrémistes gauches qui veulent trop d’amour et de paix. Sauvez la planète, ce n’est pas rentable. La détruire remplie mes poche de crotté, mais elle explosera, la satanée, et je ne pourrai pas profiter de mes millions qui dorment. Regardez-les dormir! Si mignons, avec leur face de président grognons. Ils ne font pas de bruits, ils sont silencieux. C’est pour mieux te manger, mon enfant! Dit le méchant loup. Vive les bon rhumes et non pas les bons rhums, me dis-je, pourléchant déjà mes lèvre de joie anticipée. Raclement de gorge et miasme langoureux, je rêve au sexe sadique, souricière d’une vie exaltée au sida. Miam, les bons cadavres! Ça se mange bien avec du rose saumon, dit l’homme-poème, avant de se rendre compte qu’il était nu et qu’Êve riait de lui.
travail pour un cours. écrit d'à partir de trois extraits de deux de mes textes:
- (...) rose mat, un peu saumon.
- Il est nu. Il court.
- L'homme n'est plus, il est poésie.

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